Hipo-thèses pour le corps ou comment saisir le monde avec une morsure

Hipo-thèses, ainsi écrit, expose l’idée de corps en état de supposition, à la recherchedes pensées fragiles, susceptibles de se confronter à des confirmations ou à des probabilités réfutables. À partir de cette condition, où chaque proposition est testée en action, le travail surgit comme un champ d’expérimentation afin de comprendre ce qu’est un corps qui danse, et quand il danse. C’est pour le corps et en lui que demeurent les hypothèses construites en tant que narratives poétiques, situées à la lisière entre une volonté planifiée et une volonté aventureuse. Les suppositions travaillées par cette pièce partent du livre Poétique de la rêverie, de Gaston Bachelard. À partir de celui-ci, des métaphores s’enchaînent et les danseurs s’apprêtent à mordre, se faire mordre, à dévorer et à se dévorer, à se livrer, à désespérer, à se scruter, à chercher du confort, à s’attacher puis se détacher, à sommeiller, paresseux ou au repos, coincés et débordés, provoqués, retenus, explosés.

Pièce conçue grâce au Prêmio Fuarte de Dança Klauss Vianna - Ministério da Cultura/Petrobrás, présentée les 9 et le 10 avril 2008 au Teatro Ademir Rosa - CIC, Florianópolis, Santa Catarina, Brésil